100 jours
Le temps défile.
La corse c'est fini depuis 4 semaines au moins. Au diable la chaleur, on en pouvais pu! Il a juste fallu recevoir une photo d'un apéro sur une terrasse en Bretagne à 23 ° pour nous faire changer de destination.
Se lever à 5h du mat pour rouler jusqu'à 10h30-11h pi finir sa journée dans un hamac à lire, ça a fait son temps. 36 ° c'était normale. 30° c'est ce qui fesait à 7h00. On l'a fait, presque 2 mois. Nous qui pensions commencé doucement... On a manqué notre shot!
La corse côte Ouest c'est beau parcque ça monte et ça descend. Il y a pas de mystère quand tu croise une pancarte: col dans 11 km. 11km de monté, j'te laisse te faire une image avec en plus la donne de température.
Pénurie d'eau partout . Sécheresse comme jamais les plus vieux en ont vu. À la chaleur ce rajoute le problème d'eau, niiiice. On se lave dans la mer et notre linge subi l'horreur. Soleil plombant, lavage occasionnel avec air salin, what a beau mixe! L'aventure avec un grand A!
La meilleur a été en Bretagne, dans une jolie monté, une dame ce permet de me dire haut et fort: dit donc, vos sacoches sont propres, vous avez pas du faire grand chose... Je l'aurais manger. Ne vous inquetez pas, elle est toujours vivante.
Bref tout ça pour dire que nous avons changé les plans et on est au frais.
Les plans de toutes façon c'est fait pour être changé, non?
By the way, les trains TGV en vélo c'est non. Nos 50 kilos réparti en 6 bagages nous on laissé des traces de passage sur nos corps. Guillaume avec des égratignures au coup à cause des lanières qui l'ont cisaillé et moi avec des bleus aux hanches dû au coup répété des nombreuses sacoches.
19h avant d'arriver à destination avec 6 séances d'exercices intenses à pas d'heure. Et l'aventure a aussi et surtout été possible grâce à des âmes charitables qui nous ont aidé à mainte reprise 🙏
Well, quand tu arrives dans une température beaucoup plus agréable tu oublis tout.
On rejoint le cousin à Guillaume et sa blonde pour quelques temps. En arrivant, nous ne savions pas combien de temps ça allait durer. Au final, on a rouler un bon 2 semaines avec eux.
La vie a6 4 c'est autre chose, surtout dans un trip comme celui là. Nos journées ce résumait à rouler, combler des besoins de base et chacun faire son boute pour trouver des compromis avec les envies de tous. À ça ce mêlaient des rires, des anecdotes, des parties de dé, des beaux échanges dans de beaux paysages.
Ça nous a fait du bien ce début rock n' roll! Nous avons pu prendre bien conscience de la force de notre couple. Nous avons un rythme commun, des envies similaires, une façon de voir les choses semblable qui rend l'aventure fluide. Bon après on c'est rendu compte de tout ça à force de côtoyer les autres! Au début, on avait pas mal à ce reproché admettons!! On apprend surtout à être doux ensemble même dans la rudesse de l'aventure. Passé 24h/24 ensemble n'est pas sans épreuve. On a de solides bases qui nous permettent de toucher au fond, même dans les sables mouvants.
Dans nos problématiques, nous avons pu comprendre que notre tente était trop petite. On a acheté une nouvelle maison qui nous a permis plus de confort. Une tente 3 vrai places avec un espace intérieur avantageux. Nous avions peine à s'asseoir 2 en indien dans l'ancienne habitation. Il a pas une nuit ou je ne pensais pas que Guillaume prenais toute la place. T'imagines? Tu te lève et ta passé une partie de ta nuit à te dire que l'autre fesait chier... Ça commence bien une journée ça.. On c'est donc acheté une tente de luxe!
Le luxe prend tout une autre définition. Comme le dit si bien Sylvain Tesson, le luxe c'est pas un bain de champagne avec des langoustes de la mer rouge aux îles Fidji. Le luxe, le vrai, c'est d'avoir une nuit au sec quand il t'a plu dessus toute la journée. C'est de manger chaud quand tu as eu froid longtemps ou trouver de l'ombre sous un soleil brûlant. C'est ça le luxe.
Sur 100 jours, nous avons dormis 65 nuits en bivouac, 23 nuits en camping et 12 nuits dans un vrai lit.
Être dans la nature est un luxe non négligeable d'une vie comme la nôtre. Se réveiller en pleine nuit pour faire pipi à 30 cm de ta tente sous les étoiles et les rayons de lune. Se réveiller avec les chants d'oiseaux ou le son de la pluie sur ta tente.
Mais faut pas pensé que c'est tout les jours comme ça hein ...
Il a aussi des fois où on se réveille à cause des pigeons omniprésents, du sons de l'autoroute trop proche ou encore du soleil qui tape sur la tente mais ça fait partie de la game et ça en vaut grandement la chandelle!
Je me diverti des paysages qui défilent, des aventures qui se succèdent et de mes émotions changeantes en un coup de pédale!
J'apprends à me côtoyer, m'accepter, me comprendre et m'écouter. Rien de tout ça est maîtriser mais au moins j'y travaille.
On me dit souvent: oh my god, je sais pas comment tu fais... J'ai le goût de dire que je fais rien, ça ce fait. J'étais rendu la. Pi demain, on verra bien!
Aujourd'hui on voulais fêter ça, on avait prévu arrivé a Nantes après une 30 de kilomètres, ce poser dans un camping puis ce gâter et aller au spa ce faire masser. La réalité fut tout autre. Une première en 100 jours qu'un camping nous refuse et nous voilà repartis sur nos vélo pour un autre 25 km vent dans la gueule. Pas de massage, pas de petites soirée tranquille et pas de souper au resto tout prêt. C'est ça aussi la réalité. Faire avec la réalité et non ce qu'on savait imaginé.
Jour 100 aujourd'huiet c'est ça que j'avais envie de t'partager. Rien de bien palpitant, juste des petites tranche de vie d'une vie de voyage, du voyage d'une vie ou de la vie, dépendamment quand ça fini, si ça ce fini.